Mise à jour: Kwasi Adu Amankwah, secrétaire général de la CSI-Afrique, a été libéré aujourd’hui à 16h15, heure locale, au Zimbabwe. Il espère pouvoir poursuivre ses réunions prévues avec les syndicats et le gouvernement afin de de chercher une solution négociée à la crise dans le pays.
La CSI a condamné la détention de Kwasi Adu Amankwah, secrétaire général de son Organisation régionale, la CSI-Afrique, par les autorités du Zimbabwe, alors qu’il se rendait dans le pays pour se réunir avec des syndicats et le gouvernement. Kwasi Adu Amankwah a été expulsé de son hôtel à Harare par les forces de sécurité, tôt ce matin, et conduit à l’aéroport où il a été détenu.
Les dirigeants du Zimbabwe Congress of Trade Unions (ZCTU), Japhet Moyo et Peter Mutasa, font toujours l’objet d’accusations pour avoir exercé leur droit de grève en appelant à un arrêt de travail pacifique de trois jours, du 14 au 16 janvier 2019. L’appel à la grève faisait suite à la décision unilatérale du gouvernement du Zimbabwe d’imposer une hausse de 150 pour cent du prix du carburant: Zimbabwe: la police s’en prend à des responsables syndicaux lors d’une répression qui porte atteinte aux droits civils : https://www.ituc-csi.org/zimbabwe-la-police-s-en-prend-a?lang=fr.
La CSI a appelé le gouvernement à suspendre les poursuites engagées contre les dirigeants syndicaux, à mener une enquête judiciaire indépendante sur l’usage excessif de la violence à l’encontre des manifestants et à engager une dialogue social national afin de trouver une issue pacifique et constructive à la crise économique, tout en respectant pleinement les droits humains et du travail. À cette fin, Adu Amankwah devait rencontrer les dirigeants du ZCTU, ainsi que le ministre zimbabwéen du Travail, Sekai Nzenza.
« Il est tout à fait inacceptable qu’une fois de plus les efforts déployés pour engager le dialogue avec le gouvernement se heurtent à l’obstruction et à la répression », a indiqué la secrétaire générale de la CSI, Sharan Burrow. « Nous exhortons le gouvernement à permettre à notre secrétaire régional de poursuivre sa mission prévue au Zimbabwe et de rencontrer les travailleurs et les travailleuses et le ZCTU afin de manifester notre solidarité mondiale, ainsi que le ministre du Travail pour commencer à négocier une solution ».