JOURNEE DE REFLEXION SUR L’EMPLOI ET LA RESILIENCE DANS L’INDUSTRIE TOURISTIQUE DURANT LA PERIODE POST COVID 19

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La relance du secteur du tourisme est une sur priorité, du fait des emplois qu’il génère. En ce sens, la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS) a organisé une journée de réflexion sur les effets néfastes de la Covid-19 et les solutions pour y remédier. Celles-ci passent par le paiement du reliquat de la dette liée à l’hébergement des cas contacts.

L’industrie touristique est touchée, presque coulée. Pour sauver ce qui peut l’être, une journée de réflexion sur l’emploi et la résilience s’est tenue ce samedi, sous l’égide de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS). Une analyse et un diagnostic des effets néfastes de la Covid-19 dans ce secteur ont été faits et des pistes de solutions de sortie de crise ont été formulées. Pour parer au plus pressé, le représentant des organisations patronales, Moustapha Kane, préconise comme mesures d’urgence : le paiement du reliquat de la dette liée à l’hébergement des cas contacts dans les hôtels et la dette publique sur le secteur. Le président de la République, Macky Sall, a validé le financement, à hauteur de 50 milliards F CFA, des investissements, dans le cadre de la relance, pour servir d’effet de levier. Moustapha Kane attend la matérialisation de cette promesse, “afin qu’ (ils puissent) relancer les activités paralysées par la pandémie’’. En effet, en termes d’impact, l’analyse de la situation faite par la fédération des organisations patronales de l’industrie touristique au Sénégal, a conduit, sur la période de mars à novembre, pour les secteurs de l’hôtellerie, la restauration et les agences de voyage, aux résultats suivants : une perte de recettes estimée à plus de 300 milliards F CFA, une cascade de fermetures d’établissements touristiques, un désengagement brutal des partenaires voyagistes de la destination Sénégal. Ceci fait dire au représentant du ministre du Tourisme et des Transports aériens, Mouhamed Fall, que l’Etat mise, à long terme, sur le tourisme intérieur. Moustapha Kane de renchérir que “l’expérience sénégalaise du tourisme s’est construite sur une longue tradition de collaboration et de partenariat entre l’Etat et le secteur privé, pour arriver à des résultats tangibles et bénéfiques à l’économie nationale. Il y a, entre autres, la reconnaissance du Sénégal par les marchés émetteurs internationaux comme destination touristique majeure. Le dynamisme du secteur privé dans les domaines des investissements productifs, la commercialisation, la promotion et la réflexion du développement du tourisme’’. En dépit, dit-il, de son potentiel touristique très largement inexploité, le Sénégal dispose d’une offre touristique nationale riche et diversifiée, répondant aux besoins et attentes de la clientèle : un parc hôtelier de plus de 900 établissements d’hébergement touristique. “La grande vulnérabilité face à la crise économique actuelle’’ Mody Guiro, Secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal, fait remarquer que la chute vertigineuse de l’activité économique dans l’industrie touristique, caractérisée par une forte intensité de main-d’œuvre, se traduit, pour les travailleuses et travailleurs, par des réductions drastiques du temps de travail, des pertes d’emplois potentiels et des défis croissants en matière de travail décent. Les travailleurs indépendants, ceux de l’économie informelle, artisans, micro entreprises, représentent près de 60 % des travailleurs du sous-secteur de l’hôtellerie et de la restauration, car intervenant dans la chaine d’approvisionnement. Un chiffre qui illustre, à ses yeux, la grande vulnérabilité face à la crise économique actuelle. “Nous savons tous le rôle que jouent ces petites entreprises en tant que fournisseurs d’emplois, en particulier dans nos pays en voie de développement. Tous les secteurs sur lesquels le tourisme exerce des effets multiplicateurs importants, y compris l’aviation civile, l’artisanat, l’agriculture et l’offre d’aliments, de boissons, ont été durement touchés’’, déclare Mody Guiro. Pour qui, “même après la levée progressive des mesures de confinement, les entreprises qui auront survécu resteront confrontées aux défis posés par une reprise sans doute lente’’. Selon les estimations du Bureau international du travail (BIT), près de trois cent cinq millions de pertes d’emplois ont été enregistrées, dont un nombre important dans le secteur touristique. Beaucoup d’hôtels, de restaurants, de voyagistes, de compagnies aériennes, de navires de croisière, de bars, de cafés, etc., ont vu leurs activités suspendues ou ralenti pour une durée indéterminée. Au Sénégal, note Mody Guiro “sur plus de 744 hôtels, résidences hôtelières, campements et auberges, beaucoup ont fermé leurs portes ou connaissent une baisse drastique des activités. Les revenus des travailleurs comme ceux des employeurs baissent également. Les licenciements, les chômages techniques voient le jour, particulièrement dans le secteur touristique’’, annonce-t-il. Le représentant des centrales syndicales, Cheikh Diop, note qu’une deuxième vague de la pandémie sera une catastrophe pour l’économie. Selon lui, les conclusions de cette journée doivent servir pour s’attaquer à la dictature de la finance, afin d’avoir un monde meilleur. Les premiers enseignements, dit-il, devraient permettre d’aller vers un nouveau contrat social. “La pandémie, dit-il, nous a appris que le monde ne peut plus être gouverné sans ces valeurs que sont la solidarité et la résilience”.

Source Enquête Quotidien

LE SG DE CNTS, MODY GUIRO : « LA COVID 19 A AMENE AU CHOMAGE PLUS DE 305 MILLIONS DE PERSONNES DONT LA LA MAJORITE SONT DANS LE SECTEUR DU TOURISME

Les effets de la pandémie de Covid-19 sont dévastateurs pour l’économie et l’emploi dans le monde. Le secteur du tourisme au Sénégal n’est pas en reste. Il a été durement touché par les mesures prises pour endiguer l’épidémie afin de favoriser un retour à la normale du secteur. Après la levée progressive des mesures de confinement, les entreprises qui auront survécu, resteront confrontées aux défis posés par une reprise sans doute lente. Les effets de la pandémie dans le pays ont lourdement pesé sur les industries touristiques, la restauration, les marchés touristiques, les artisans et antiquaires, les agences de voyages, les guides et toute la chaîne d’approvisionnement et de fournisseurs. C’est dans ce contexte que la Cnts a organisé samedi dernier une journée de réflexion sur l’emploi et la résilience dans l’industrie touristique durant la période post-Covid 19. Selon le secrétaire général de la Cnts, Mody Guiro, les estimations du BIT, font état de 305 millions de pertes d’emplois, dont un nombre important dans le secteur touristique. « Beaucoup d’hôtels, de restaurants, de voyagistes, de compagnies aériennes, de navires de croisière, de bars et de cafés ont vu leurs activités suspendues ou ralenties pour une durée indéterminée. Sur plus de 744 hôtels, résidences hôtelières, campements et auberges, beaucoup ont fermé leurs portes ou connaissent une baisse drastique des activités. Les revenus des travailleurs comme ceux des employeurs baissent également, les licenciements, les chômages techniques voient le jour, particulièrement dans le secteur touristique », nous informe-t-il.

vvbbSource Syndicalisme Magazine

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